par L'africain 
Le Sénégal attire de plus en plus de Français qui cherchent un cadre de vie ensoleillé et dynamique. Avec ses plages infinies et sa culture vibrante, le pays propose un quotidien accessible pour ceux qui viennent d’Europe. Les chiffres récents montrent une différence notable par rapport à la France, où les dépenses quotidiennes pèsent plus lourd sur le budget. À Dakar ou dans les régions côtières, un expatrié français ajuste ses habitudes pour profiter d’un rythme plus détendu sans alourdir ses finances. Les marchés locaux regorgent de produits frais à prix modérés, tandis que les quartiers résidentiels offrent des options variées pour s’installer. Ce guide détaille les aspects concrets pour anticiper les sorties d’argent mensuelles et bâtir un projet serein.
Logement : trouver un toit abordable à Dakar
La capitale concentre la majorité des opportunités pour les arrivants français. Les appartements en centre-ville attirent par leur proximité aux services, mais les loyers varient selon les quartiers. Un studio dans le Plateau ou les Almadies coûte autour de 870 euros par mois, avec des options plus spacieuses à 2 000 euros pour trois pièces équipées. En périphérie, comme à Yoff ou Mbao, les prix descendent à 500-700 euros pour un logement similaire, idéal pour un couple qui vise l’équilibre entre calme et accès facile au centre. Les maisons avec jardin, prisées par les familles, se négocient entre 1 000 et 1 500 euros, souvent avec piscine dans les zones balnéaires.
Les baux exigent généralement deux mois de caution et un paiement annuel à l’avance pour les locations longues. Les sites comme Expat-Dakar listent des annonces actualisées, avec des moyennes à 870 000 FCFA pour un appartement standard. Les Français optent souvent pour des résidences gardées, où les frais communautaires ajoutent 50-100 euros mensuels. Hors capitale, à Saly ou Saint-Louis, les loyers chutent de 30 à 50 pour cent, rendant ces spots attractifs pour une vie plus rurale.
Comparaison des loyers par type de bien
| Type de logement | Centre-ville (euros/mois) | Périphérie (euros/mois) |
|---|---|---|
| Studio 1 pièce | 800-900 | 400-600 |
| Appartement 3 pièces | 1 800-2 200 | 900-1 300 |
| Maison avec jardin | 1 200-1 800 | 700-1 000 |
Alimentation : marchés locaux et supermarchés
Les courses représentent une part significative du budget pour un Français habitué aux rayons parisiens. Aux marchés comme Sandaga ou Tilène, les légumes frais s’achètent à 0,30-0,75 euro le kilo, les poissons à 2-5 euros, et la viande locale à 4-6 euros. Un panier hebdomadaire pour une personne couvre riz, tomates et fruits pour 30-50 euros, en privilégiant les produits de saison. Les supermarchés comme Auchan ou Casino proposent des importations françaises, où un paquet de pâtes coûte 1,50 euro et un fromage à 5-8 euros la plaquette, gonflant la note si on reste fidèle aux marques hexagonales.
Pour un expatrié, mixer les deux approches permet d’économiser : 150-250 euros mensuels pour un célibataire qui cuisine maison. Les repas au restaurant varient : un plat local comme le thiéboudienne à 5-7 euros dans un maquis, ou 15-20 euros dans un établissement chic aux Almadies. Les Français apprécient les stands de brochettes pour 3 euros la portion, un rituel du soir qui allège le porte-monnaie. L’inflation à 2,3 pour cent en 2025 stabilise ces tarifs, favorisant une routine culinaire hybride.
Transports : se déplacer sans se ruiner
Les taxis jaunes dominent les rues de Dakar, avec une course moyenne à 2-3 euros pour 5 kilomètres. Négocier reste la norme, surtout en dehors des heures de pointe où les embouteillages multiplient les temps d’attente. Les bus publics, comme le TER reliant l’aéroport au centre, facturent 0,50 euro le ticket, une aubaine pour les trajets quotidiens. Pour les expats motorisés, l’essence à 1,50 euro le litre rend une petite voiture viable à 100 euros mensuels en carburant.
Les applications de covoiturage émergentes, inspirées d’Uber, fixent les tarifs à 4-6 euros pour un aller simple vers les plages. En régions, les cars interurbains coûtent 5-10 euros pour Dakar-Saint-Louis, avec des départs réguliers depuis la gare des Beaux-Maraîchers. Un abonnement mensuel aux transports en commun s’élève à 23 euros, couvrant bus et train pour un usage illimité. Les Français louent souvent une moto pour 50 euros par mois dans les zones côtières, évitant les files de circulation.
- Taxi course courte : 2 euros
- Ticket bus TER : 0,50 euro
- Essence 1 litre : 1,50 euro
- Car interurbain 4h : 8 euros
Utilités et loisirs : factures et sorties
L’électricité et l’eau pour un appartement de 85 m² tournent autour de 80-100 euros mensuels, avec des générateurs privés en cas de coupures fréquentes. Internet haut débit via fibre coûte 30-50 euros, fiable dans les centres urbains pour le télétravail. Les assurances santé internationales, obligatoires pour les expats, ajoutent 100-200 euros par an, couvrant les cliniques privées de Dakar où une consultation vaut 20-30 euros.
Les loisirs s’alignent sur un budget modéré : entrée à la plage de Ngor à 2 euros, ou un spectacle de danse traditionnelle à 10 euros. Les Français rejoignent des clubs de voile pour 50 euros mensuels, ou des cours de wolof gratuits dans les associations locales. Le tabac, comme un paquet de Marlboro, s’achète à 1,50 euro, et une bière locale à 1 euro en terrasse.
Budget global et salaire pour un expatrié
Un Français seul à Dakar dépense 1 200-1 500 euros mensuels, logement inclus, contre 1 700 euros en métropole. Pour une famille de quatre, la fourchette grimpe à 3 500-4 500 euros, couvrant école privée à 300 euros par enfant. Ces montants baissent de 20 pour cent hors capitale, où les marchés et transports locaux allègent la charge.
Les salaires pour expats français oscillent entre 1 500 et 6 000 euros nets, selon le secteur comme l’ingénierie ou la finance. Un cadre en télécoms touche souvent 3 000 euros, avec primes de logement et rapatriement. Le pouvoir d’achat s’envole : 2 000 euros ici équivalent à 3 500 en France, grâce aux écarts de prix. Les retraités français, avec 1 500 euros de pension, vivent confortablement, investissant dans une villa à Saly pour 800 euros de loyer.
En 2025, le Sénégal reste une destination où les Français construisent un quotidien enrichissant sans sacrifier le confort. Les ajustements initiaux, comme adopter les taxis collectifs ou les épices locales, transforment vite les habitudes en plaisirs durables. Avec une inflation maîtrisée, les perspectives s’ouvrent pour des séjours longs, mêlant travail et découverte.