L’Afrique du Sud, avec ses 2500 kilomètres de côtes bordant l’océan Indien et l’Atlantique, attire chaque année des milliers de touristes, surfeurs et plongeurs. Mais la présence de requins, notamment dans des zones comme le Cap ou Durban, soulève des questions sur la sécurité des activités nautiques. Le risque requin en Afrique du Sud est réel, bien que souvent exagéré par les médias. Cet article explore les espèces de requins présentes, les zones à risque, les mesures de prévention et les conseils pour profiter des plages en toute sérénité.
Quelles espèces de requins trouve-t-on en Afrique du Sud ?
Avec près de 100 espèces de requins recensées dans ses eaux, l’Afrique du Sud abrite une biodiversité marine exceptionnelle. Seules quelques-unes présentent un danger potentiel pour l’homme, et comprendre leur comportement aide à relativiser les risques.
Les trois espèces à surveiller
- Requin blanc : Emblématique de Gansbaai, il chasse principalement les otaries et pratique des attaques spectaculaires en surface. Protégé depuis 1991, il est rarement impliqué dans des incidents avec les humains.
- Requin tigre : Présent de mars à juin, notamment à Protea Banks et Aliwal Shoal, ce requin opportuniste peut s’approcher des côtes. Ses rayures distinctives le rendent reconnaissable.
- Requin bouledogue : Surnommé le « pitbull des océans », il fréquente les estuaires et les eaux peu profondes, comme à Port St Johns, où il est responsable de plusieurs attaques mortelles.
Où le risque requin est-il le plus élevé ?
Les attaques de requins en Afrique du Sud, bien que rares (5 à 6 par an), se concentrent dans certaines zones. Identifier ces hotspots permet de mieux planifier ses activités.
Les zones sensibles
La province du KwaZulu-Natal, notamment Durban et Port St Johns, enregistre des incidents réguliers, souvent liés aux requins bouledogues. Le Cap, avec False Bay et Gansbaai, est connu pour ses populations de requins blancs, attirés par les colonies d’otaries. La plage de Second Beach à Port St Johns est particulièrement redoutée, avec cinq attaques mortelles entre 2007 et 2011. L’Eastern Cape et le Western Cape signalent également des rencontres, surtout près des embouchures de fleuves.
Mesures de prévention contre les requins
Les autorités sud-africaines ont mis en place des dispositifs pour minimiser les risques, permettant aux baigneurs et surfeurs de profiter des plages en sécurité.
Technologies et surveillance
Dans les zones touristiques comme Durban, des filets anti-requins protègent les plages. Au Cap, le programme Shark Spotters utilise des observateurs postés en hauteur et des drones pour détecter les requins en temps réel. Un système de drapeaux (vert, rouge, noir) alerte les baigneurs de la présence de squales. Depuis 2016, des drones équipés de caméras améliorent la précision des observations, réduisant les fausses alertes.
Mesure | Description | Localisation |
---|---|---|
Filets anti-requins | Barrières physiques empêchant les requins d’approcher les plages | Durban, KwaZulu-Natal |
Shark Spotters | Surveillance humaine et signalement par drapeaux | False Bay, Cap |
Drones | Détection aérienne des requins avec caméras | Muizenberg, Fish Hoek |
Conseils pour réduire le risque requin
Adopter des comportements adaptés permet de limiter les rencontres indésirables avec les requins, sans renoncer aux joies de la mer.
Bonnes pratiques pour les baigneurs et surfeurs
Évitez de nager à l’aube ou au crépuscule, périodes où les requins sont plus actifs. Restez près des zones surveillées et respectez les panneaux indiquant la présence de filets ou de requins. Ne vous baignez pas près des embouchures de fleuves ou après de fortes pluies, car les requins bouledogues y sont attirés par les eaux troubles. Les surfeurs doivent privilégier les plages équipées de dispositifs de surveillance et éviter les zones isolées.
Le tourisme requin : une expérience encadrée
L’Afrique du Sud est l’un des rares pays où l’on peut plonger avec les requins, notamment les requins blancs, dans des conditions sécurisées. À Gansbaai, à deux heures du Cap, la plongée en cage attire des milliers de visiteurs chaque année. Les opérateurs utilisent des appâts pour attirer les requins sans les nourrir, et les cages garantissent une observation sans danger. Ces activités, encadrées par des professionnels, respectent des règles strictes pour protéger les animaux et les plongeurs.
Les requins, des prédateurs mal compris
Les requins ne chassent pas les humains. Les attaques sont souvent des erreurs, le requin confondant un surfeur avec une proie comme une otarie. En moyenne, une attaque mortelle par an est recensée en Afrique du Sud, contre des millions de baigneurs. À titre de comparaison, les accidents de la route ou les noyades causent bien plus de décès. Les requins jouent un rôle clé dans l’écosystème marin, régulant les populations de poissons et préservant les récifs coralliens.
Le risque requin en Afrique du Sud ne doit pas dissuader les visiteurs de profiter de ses côtes spectaculaires. En respectant les consignes de sécurité, en choisissant des plages surveillées et en comprenant le comportement des requins, il est possible de nager, surfer ou plonger en toute confiance. Que vous soyez un aventurier en quête d’une rencontre avec un requin blanc ou un baigneur prudent, l’Afrique du Sud propose des expériences marines uniques, à condition de rester vigilant.